Jun 11, 2008

L'hiver dernier je bloguais; je danse maintenant, comme l'abeille mordorée



Vers la mer redoutable encore 
et vaguement rebelle comme un fauve dompté, ver la mer qui se cabre à chaque vague, 
je te porterais, petit ami, afin que tu achèves d'apaiser sa tempête.

Tu ne craindras 
ni son corps ramassé, 
ni sa crinière hirsute de lion sage - malgré qu'elle te frappe d'un fouet aux lanières mouillées et te crache au visage son écume de flamme. Tes yeux cuisants feront du rire avec les larmes mêlées aux siennes - un rire qui déferle de ta bouche, retentisse et couvre le grondement mal contenu des flots - flots qui tournent dans leur immense cage aux barreaux de sable doré...

Et ta confiance puérile, 
absolue, désarmante, 
dans le cirque de la nature 
te protégera des bêtes funestes et dans le monde, 
des monstres cruels.

Vers la mer redoutable encore 
et vaguement rebelle comme un fauve dompté, 
ver la mer qui se cabre à chaque vague,
 je te porterais, petit ami, 
afin que tu achèves d'apaiser sa tempête.

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LA GRANDE  PAR ADÈS




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PæRæDæ
æN PRæDæ


Ver l'étouffante forêt 
aux lianes grosses comme des serpents boas, 
vers la brousse rampante, 
je te porterais, petit ami, 
afin que tu la charmes d'un chant hors de saison.

Tu ne redouteras ni les pièges cachés sous les feuilles en deuil, ni l'odeur malsaine de leur pourriture violette, ni les reptiles somnolents aux venimeux réveils, ni les belles fleurs vénéneuses, ni les arbres dressés et sifflants qui changent d'écorce et tordent au coucher du soleil un corps échorché vif...

Car ta confiance désarmante, 
dans le cirque de la nature, 
te protégera des bêtes funestes 
et, dans le monde, des monstres cruels.

Ver l'étouffante forêt aux lianes grosses comme des serpents boas, 
vers la brousse rampante, 
je te porterais, petit ami, 
afin que tu la charmes d'un chant hors de saison.


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MAT
GRAND LÙPÙS
en petit pot de miel



dit
la petite peau d'amie elle

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Vers la Ville qui déploie 
les vastes ailes de ses usines noires, 
vers la ville de proie, 
je te porterai, petit ami, 
afin que tu mates les hommes, 
et que tu apprivoises ces rapaces 
par le simple et souverain pouvoir de ton pur sourire.

Tu ne trembleras pas devant les regards flamboyants de la cité, devant ses serres superbes - quoiqu'elles puissent emporter dans un ciel infernal des troupeaux de petits enfants, et les déchirer sur son ventre fumeux. Aigle, faucon, hibou, tu confondras l'orgueilleux diurne et le nocturne vorace. Innocent, tu sauras mépriser jusqu'à leur noblesse hautaine...

Et ta confiance désarmante, 
dans le cirque de la nature, 
te protégera des bêtes funestes et, dans le monde, des monstres cruels.

Vers la Ville qui déploie 
les vastes ailes de ses usines noires, 
vers la ville de proie, 
je te porterai, petit ami, 
afin que tu mates les hommes, et que tu apprivoises ces rapaces par le simple et souverain pouvoir de ton pur sourire.

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Cî-gît la petite {î}doll{ë} {de l'}art

L'AVIDE A DOLLARD$

Alors? hurose?




PARA DOLL
PARA DOXÆ
PAR A DOX


P
A
PARADE
D
E


Vers mon Verbe de révolte, 
à chaque mot rétif, 
vers le désordre défensif de mon esprit, 
pour que tu ordonnes ses gestes barbares, 
pour que tu adoucisses sa voix rauque, 
je te conduirai, 
afin que ma phrase asservie se laisse caresser par toi, 
   mon enfant.
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